collections du musée des beaux-arts de dijon
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Troupeau dans la plaine de Chailly
Dessin
vers 1850 / 1855
Auteur : Rousseau, ThéodoreThéodore RousseauPlume, encre de Chine sur papier calque
Paris , 1812 - Barbizon , 1867
Ecole Française Opposé à l'enseignement classique de ses maîtres, Jean-Charles-Joseph Rémond (1795-1875) et de Guillaume Guillon-Lethière (1760-1832), Théodore Rousseau rénove la peinture de paysage. Par sa vision éprise de véracité, tant romantique que réaliste, Rousseau ne se fie qu'à l'observation directe d'une nature qu'il portraiture pour elle-même, vide généralement de toute présence humaine. Chantant l'émotion qu'il ressent face aux paysages qu'il découvre à travers la France, c'est par une facture non finie qu'il rend les effets atmosphériques et les vibrations de la lumière, au fil des heures et des saisons.
Bien que soutenu et admiré par Ary Scheffer (1795-1858), Jules Dupré (1811-1889) et Jean-François Millet (1814-1875) avec lesquels il se lie d'amitié, la carrière de Rousseau est difficile. Il est "le grand refusé" des Salons et doit attendre les années 1850 pour que la reconnaissance sociale et artistique vienne enfin. Il devient alors chef de file de l'école du paysage, le grand représentant de l'Ecole de Barbizon aux côtés de son ami Millet.
Hauteur : 9,5 cm ; Largeur : 14 cm
Inv. DG 573 Ce curieux dessin pourrait, comme l'a suggéré Pierre Granville, être une étude pour le tableau "Les Marais", plus détaillé et avec de légères différences (localisation actuelle inconnue). C'est en tous cas le seul dessin actuellement répertorié de Théodore Rousseau qui soit mis au carreau, avec une numérotation pour le repérage et l'agrandissement dans les marges, ce qui ne laisse pas d'étonner devant la petitesse de la feuille et l'aspect sommaire des indications. Cette hypothèse est également admise par Michel Schulman (1997) : "On peut admettre qu'il s'agit là d'un dessin préparatoire pour le tableau "Les Marais" (vente Sarlin, 2 mars 1978, n° 63). Ce dessin, qu'on peut éventuellement localiser en Picardie, est l'un des seuls mis au carreau par l'artiste..." Les dessins de Rousseau pour ses tableaux sont de surcroît rarissimes car l'artiste ne reportait en principe jamais ses compositions, mais les dessinait directement sur la toile. Le graphisme particulièrement efficace de ce dessin, la justesse de la mise en place, le sujet sans doute influencé par Jean-François Millet, ont permis à John Wisdom (1975) de situer cette feuille vers 1850-1855, Pierre Granville proposant vers 1855. Michel Schulman leur a depuis donné raison en la situant entre 1850 et 1855.
(Sophie Barthélémy d'après Serge Lemoine, "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : 1868, Paris, vente de l'atelier Rousseau, 27 avril ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :cachet en bas à droite, deux cachets de la vente Rousseau (Lugt 2436 et 2437) : "Th.R"
inscription à gauche : "379 847"
© photo François JayLemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°202, reprod.
Schulman (Michel), Théodore Rousseau : 1812 - 1867. Catalogue raisonné de l'oeuvre graphique, Paris, 1997, n° 430 p. 229, reprod.