collections du musée des beaux-arts de dijon
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Arbres en forêt
Dessin
vers 1862
Auteur : Rousseau, ThéodoreThéodore RousseauCrayon noir et fusain sur papier
Paris , 1812 - Barbizon , 1867
Ecole Française Opposé à l'enseignement classique de ses maîtres, Jean-Charles-Joseph Rémond (1795-1875) et de Guillaume Guillon-Lethière (1760-1832), Théodore Rousseau rénove la peinture de paysage. Par sa vision éprise de véracité, tant romantique que réaliste, Rousseau ne se fie qu'à l'observation directe d'une nature qu'il portraiture pour elle-même, vide généralement de toute présence humaine. Chantant l'émotion qu'il ressent face aux paysages qu'il découvre à travers la France, c'est par une facture non finie qu'il rend les effets atmosphériques et les vibrations de la lumière, au fil des heures et des saisons.
Bien que soutenu et admiré par Ary Scheffer (1795-1858), Jules Dupré (1811-1889) et Jean-François Millet (1814-1875) avec lesquels il se lie d'amitié, la carrière de Rousseau est difficile. Il est "le grand refusé" des Salons et doit attendre les années 1850 pour que la reconnaissance sociale et artistique vienne enfin. Il devient alors chef de file de l'école du paysage, le grand représentant de l'Ecole de Barbizon aux côtés de son ami Millet.
Hauteur : 20,4 cm ; Largeur : 22,7 cm
Inv. DG 596 La comparaison de cette feuille avec les lettres autographes de l'artiste conservées au Musée du Louvre (Département des Arts graphiques) permet d'établir que les annotations manuscrites concernant les essences végétales sont bien de la main de Rousseau. En revanche, le monogramme affecte une forme différente de celle qu'on rencontre dans l'oeuvre actuellement connu de Théodore Rousseau. John Wisdom (1975) signalait toutefois qu'il se rencontrait également sur une peinture datée de 1831 (Philadelphie, collection Johnson). Il pensait cependant qu'une telle date ne s'appliquait vraisemblablement pas à ce dessin et proposait de le situer plutôt vers 1845, en raison des hachures régulières que l'on rencontre dans les oeuvres de cette période. Pierre Granville, quant à lui, a proposé d'y voir une vue de la forêt de Fontainebleau, sans doute datée des alentours de 1860. Michel Schulman (1997) la situe plus précisément encore vers l'année 1862, date à laquelle Rousseau réalisa un grand nombre d'études d'arbres de ce type.
(Sophie Barthélémy d'après Serge Lemoine, "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :monogramme en bas à droite : "TH.R"
annotation dans le dessin : "hêtre houx hêtre chêne"
© photo François JayLemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°199, reprod.
Schulman (Michel), Théodore Rousseau : 1812 - 1867. Catalogue raisonné de l'oeuvre graphique, Paris, 1997, n° 643 p. 304, reprod.