collections du musée des beaux-arts de dijon
résultats de recherche
ajouter au panier voir le panier
Berger gardant son troupeau de moutons
Dessin
vers 1844
Auteur : Rousseau, ThéodoreThéodore RousseauPlume et crayon sur papier
Paris , 1812 - Barbizon , 1867
Ecole Française Opposé à l'enseignement classique de ses maîtres, Jean-Charles-Joseph Rémond (1795-1875) et de Guillaume Guillon-Lethière (1760-1832), Théodore Rousseau rénove la peinture de paysage. Par sa vision éprise de véracité, tant romantique que réaliste, Rousseau ne se fie qu'à l'observation directe d'une nature qu'il portraiture pour elle-même, vide généralement de toute présence humaine. Chantant l'émotion qu'il ressent face aux paysages qu'il découvre à travers la France, c'est par une facture non finie qu'il rend les effets atmosphériques et les vibrations de la lumière, au fil des heures et des saisons.
Bien que soutenu et admiré par Ary Scheffer (1795-1858), Jules Dupré (1811-1889) et Jean-François Millet (1814-1875) avec lesquels il se lie d'amitié, la carrière de Rousseau est difficile. Il est "le grand refusé" des Salons et doit attendre les années 1850 pour que la reconnaissance sociale et artistique vienne enfin. Il devient alors chef de file de l'école du paysage, le grand représentant de l'Ecole de Barbizon aux côtés de son ami Millet.
Hauteur : 11,5 cm ; Largeur : 20 cm
Inv. DG 633 Ce dessin est composé de deux feuilles collées sur un support, le découpage, très visible par transparence, se situant sur la ligne de l'horizon, comme si Théodore Rousseau, peu satisfait de l'arbre ou des indications dans le ciel, avait trouvé nécessaire de les recommencer tout en gardant la partie inférieure de sa composition. Pierre Granville a suggéré d'y voir un motif situé à l'orée de la forêt de Fontainebleau. Mais il n'est pas impossible aussi d'y voir un paysage des Landes, comme le proposèrent John Wisdom (1974) et Hélène Toussaint (1970), qui rapprochait cette vue du "Berger dans les Landes" de la collection Doria (Paris). Par son graphisme, cette feuille est proche de deux dessins conservés au musée Fabre de Montpellier. C'est en 1844 que Théodore Rousseau s'est rendu dans le sud-ouest de la France en compagnie de Jules Dupré, et cette date s'accorderait assez bien avec le style du dessin, ce que confirme d'ailleurs Michel Schulman (1997).
(Sophie Barthélémy d'après Serge Lemoine, "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : 1868, Paris, vente de l'atelier Rousseau, 27 avril ; 1877, Paris, Vente Sensier, 10-12 décembre ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :cachet en bas à droite, cachet de la vente Rousseau (Lugt 2436)
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°198, reprod.
Schulman (Michel), Théodore Rousseau : 1812 - 1867. Catalogue raisonné de l'oeuvre graphique, Paris, 1997, n° 299 p. 183, reprod.
© photo François JayAu Fil des jours ... Images de la vie quotidienne dans l'art français (1850 - 1910) à travers les collections du musée des beaux-arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 12/05 au 18/09/2006 (pas de catalogue)