collections du musée des beaux-arts de dijon
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La Vallée de la Seine
Dessin
vers 1831 / 1833
Auteur : Rousseau, ThéodoreThéodore RousseauPierre noire et graphite sur papier
Paris , 1812 - Barbizon , 1867
Ecole Française Opposé à l'enseignement classique de ses maîtres, Jean-Charles-Joseph Rémond (1795-1875) et de Guillaume Guillon-Lethière (1760-1832), Théodore Rousseau rénove la peinture de paysage. Par sa vision éprise de véracité, tant romantique que réaliste, Rousseau ne se fie qu'à l'observation directe d'une nature qu'il portraiture pour elle-même, vide généralement de toute présence humaine. Chantant l'émotion qu'il ressent face aux paysages qu'il découvre à travers la France, c'est par une facture non finie qu'il rend les effets atmosphériques et les vibrations de la lumière, au fil des heures et des saisons.
Bien que soutenu et admiré par Ary Scheffer (1795-1858), Jules Dupré (1811-1889) et Jean-François Millet (1814-1875) avec lesquels il se lie d'amitié, la carrière de Rousseau est difficile. Il est "le grand refusé" des Salons et doit attendre les années 1850 pour que la reconnaissance sociale et artistique vienne enfin. Il devient alors chef de file de l'école du paysage, le grand représentant de l'Ecole de Barbizon aux côtés de son ami Millet.
Hauteur : 22 cm ; Largeur : 30,5 cm
Inv. DG 328 Ce beau dessin a sans doute été exécuté en 1831 lors du premier voyage de Théodore Rousseau en Normandie : il laisse voir, depuis le Mont des Malades, Rouen dans le lointain. Rousseau y a retrouvé Paul Huet, qui peignit précisément cette année-là sa "Vue de Rouen depuis le Mont des Malades" (Rouen, Musée des Beaux-Arts). Il n'est pas exclu que ce dessin, dont il existe une autre version de dimensions plus importantes au Rijksmuseum d'Amsterdam, ait été exécuté en compagnie même de Paul Huet, dont on retrouve ici un peu la même manière dans la "dispersion des éclats de lumière dans les masses sombres", dans "l'indication des lointains". (Toussaint, 1967-68) C'est ce que nota très justement Hélène Toussaint qui remarqua en outre que la "construction fondée sur des diagonales qui s'entrecroisent est exceptionnelle dans l'oeuvre de Rousseau" (cat. d'expo. Théodore Rousseau, Paris, 1967-1968), de même que la présence d'un premier plan, avec l'arbre à gauche, coupé par le bord de la feuille et formant coulisse. Michel Schulman (1997), quant à lui, a depuis proposé la datation 1831-1833.
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : 1868, Paris, vente de l'atelier Rousseau, 27 avril ; Collection Loncle 1958, Paris, vente publique, 9 mai ; 1958, Paris, vente Loncle, 9 mai ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :cachet en bas à gauche en bordure, cachet de la vente Rousseau (Lugt 2436)
Exposition :"Collection d’un amateur. Estampes originales des XIXe et XXe siècles. Dessins originaux - Anciennes estampes japonaises - Miniatures persanes", Paris, Hôtel Drouot, 9 mai 1958, n° 27
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°193, reprod.
Schulman (Michel), Théodore Rousseau : 1812 - 1867. Catalogue raisonné de l'oeuvre graphique, Paris, 1997, n° 114 p. 119, reprod.
© photo François JayMeisterzeichnungen französischer Künstler, von Ingres bis Cézanne, Bâle : Kunsthalle, 29 juin - 18 août 1935 , n° 94
Théodore Rousseau, Paris, Musée du Louvre, 1967-1968 , n°62, reprod.