collections du musée des beaux-arts de dijon
résultats de recherche
ajouter au panier voir le panier
Hercule et les oiseaux du lac de Stymphale
Dessin
19e siècle (2ème quart) / 19e siècle (3ème quart) / 19e siècle (4ème quart)
Auteur : Moreau, GustaveGustave MoreauDessin à l'aquarelle sur papier
Paris , 1826 - Paris , 1898
Ecole Française Figure majeure de l'art français du XIXe siècle, bien qu'inclassable, Gustave Moreau a développé un art d'une profonde originalité dont l'étrangeté et l'onirisme en ont fait l'un des précurseurs du symbolisme. Son oeuvre hybride cultiva une sorte de syncrétisme mêlant les références bibliques aux mythes antiques et aux religions orientales : un ''assembleur de rêves'' doublé d'un ''païen mystique'' pour reprendre l'expression de son ami, l'écrivain Joris-Karl Huysmans.
Après une formation académique auprès du peintre néoclassique François-Edouard Picot, l'artiste est admis à l'Ecole des Beaux-Arts en 1846. Lassé par ses échecs au Prix de Rome, il la quitte trois ans plus tard. Sa rencontre en 1851 avec Théodore Chassériau, en qui il voit d'emblée son maître et son mentor, est déterminante. Les premières oeuvres qu'il présente au Salon, comme le Cantique des Cantiques (Salon de 1853, musée des Beaux-Arts de Dijon), portent ainsi l'empreinte du romantisme. Son voyage en Italie en 1857-58 lui révèle les grands maîtres de la Renaissance. Il s'y lie d'amitié avec Edgar Degas. Présenté avec succès au Salon de 1864 et acquis par Napoléon III, son Oedipe et le Sphinx marque une étape décisive dans sa carrière officielle. Toutefois incompris par une critique déroutée par sa ''bizarrerie'', il cessera d'exposer de 1870 à 1876, date à laquelle il présente une peinture et une aquarelle sur le thème de Salomé qui feront sa notoriété comme en témoignent la fortune critique et les nombreuses adaptations littéraires de l'époque (Huysmans, Oscar Wilde...). En 1879, il commence une série exceptionnelle de 64 aquarelles pour illustrer Les Fables de la Fontaine. L'année 1880 marque sa dernière participation au Salon avec Hélène et Galatée. En 1886, il achève son polyptyque sur la Vie de l'Humanité et expose à la galerie Goupil. Ce sera la seule exposition personnelle réalisée du vivant de l'artiste. Elu à l'Académie des Beaux-Arts en 1888, Moreau se consacre alors à l'enseignement. Parmi ses plus illustres élèves, on compte les futurs maîtres du Fauvisme : Rouault, Matisse, Marquet et Manguin. En 1895, il achève son ultime chef-d'oeuvre Jupiter et Sémélé et fait transformer la maison familiale du 14 rue de La Rochefoucault, à Paris, afin qu'elle devienne un musée consacré à sa mémoire et à son oeuvre après sa mort. Inauguré en 1903, le musée national Gustave-Moreau conserve aujourd'hui l'un des plus riches fonds de peintures et de dessins du maître.
(Sophie Barthélémy, 2013)
Hauteur : 18,5 cm ; Largeur : 24 cm
Inv. DG 707 n° 186 Cette aquarelle de Gustave Moreau illustre l'un des douze travaux d'Hercule : la chasse des oiseaux qui se nourrissaient de chair humaine au bord du lac Stymphale. La légende du demi-dieu a beaucoup inspiré Gustave Moreau qui a représenté par exemple "Hercule enfant", "Hercule et les vices", "Hercule et les filles de Thespius", "Hercule et la biche". Cet épisode semble l'avoir particulièrement retenu, puisqu'on dénombre cinq études sur ce thème au Musée Gustave-Moreau, ainsi qu'une peinture, "Hercule au lac Stymphale" qui a inspiré à Jean Lorrain (1855 - 1906) un laborieux poème (cf. "Catalogue sommaire des Peintures, Dessins, Cartons et Aquarelles exposés dans les galeries du Musée Gustave-Moreau", Paris, 1926, p. 31). Leur mise en scène est cependant très différente de celle-ci et les oiseaux y sont représentés avec des têtes de femme. Cette aquarelle très finie n'offre pas le côté fantastique propre à une grande part de l'oeuvre de Moreau, mais conserve une composition, une figuration et un décor presque classiques. Pourtant dans l'état actuel de nos connaissances sur Gustave Moreau, il n'est pas possible de dater cette pièce. Le monogramme a probablement été ajouté par l'artiste à la fin de sa vie, au moment où il a authentifié de cette façon la majeure partie de sa production.
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :monogramme en bas à droite : "GM"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°186, reprod.
Starcky (Emmanuel), Gras (Catherine) et Meyer (Hélène), Le Musée des Beaux-Arts de Dijon, Paris, 1992 (Musées et Monuments de France, Fondation Paribas), p. 102, reprod et p. 103
L'Art des collections : Bicentenaire du Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, (16 juin - 9 octobre 2000), Imprimerie Nationale, 2000, p.374 reprod.
© photo Hugo MartensDe Poussin à Picasso, Rennes : Musée des Beaux-Arts, (19 mars - 5 juin 1988) , n°61
L'Art des collections. Bicentenaire du Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 16 juin - 9 octobre 2000 , cat. D 38 p.374
Paysages de rêve de Gustave Moreau, Bourg-en-Bresse : Monastère royal de Brou, Reims, Musée des Beaux-Arts, 2004-2005 , n° 46, p. 95, reprod.