collections du musée des beaux-arts de dijon
résultats de recherche
ajouter au panier voir le panier
La Gardeuse d'oies
Dessin
vers 1863
Auteur : Millet, Jean-FrançoisJean-François MilletCrayon sur papier
Gruchy , 1814 - Barbizon , 1875
Ecole Française Co-fondateur avec Théodore Rousseau de l'Ecole de Barbizon et du paysage moderne, Jean-François Millet a acquis la célébrité avec ses scènes champêtres au réalisme souvent empreint de mysticisme.
Issu d'une famille de paysans normands, il montre très jeune des prédispositions pour le dessin. Encouragé par son père, il part étudier à Cherbourg auprès de peintres locaux et copie les maîtres anciens au musée de la ville, récemment ouvert. Une pension octroyée par la municipalité lui permet de poursuivre son apprentissage à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1837. Il y fréquente l'atelier du peintre romantique Paul Delaroche. Ses échecs au Prix au Rome le privent de sa bourse et l'obligent à renoncer à cet enseignement officiel. Il expose au Salon à partir de 1842 et subit alors l'influence d'Honoré Daumier.
Présenté au Salon de 1848, Le Vanneur, premier d'une série de sujets paysans dont il se fera par la suite une spécialité, lui vaut les honneurs de la critique. Un an plus tard, il s'installe à Barbizon, hameau de bûcherons situé à la lisière de la forêt de Fontainebleau, avec le peintre animalier Charles Jacques, amateur de bergeries. Millet s'attache à peindre sur le motif, dans une nature encore préservée, des scènes rurales aux accents à la fois réalistes et poétiques. Le paysan et son travail y sont ici sublimés par une lumière et une gestuelle conférant à ses figures une dignité et une retenue quasi religieuses et intemporelles. C'est de cette période barbizonesque que datent ses tableaux les plus célèbres, devenus au fil du temps de véritables icônes du réalisme, reproduites ou détournées par la publicité et les surréalistes : Le Semeur (Salon de 1850), Des Glaneuses qualifiées de ''trois Parques du paupérisme'' au Salon de 1857, La Récolte de pommes de terre (1855), L'Angélus (1857-1859), Bergère avec son troupeau (Salon de 1864)... Après 1870, l'artiste privilégiera davantage les paysages et les jeux de lumière, annonçant ainsi déjà les innovations des impressionnistes (L'Eglise de Gréville, 1871-74).
La modernité de Millet a été reconnue par toute une génération d'artistes, de Monet à Dali, en passant par Van Gogh, particulièrement fasciné par son oeuvre.
(Notice de Sophie Barthélémy, 2013)
Hauteur : 15 cm ; Largeur : 10 cm
Inv. DG 463 Ce dessin est une première pensée pour le "Bain de la gardeuse d'oies", généralement daté de 1863 et aujourd'hui conservé à la Walters Art Gallery de Baltimore. Il représente une jeune paysanne qui s'est dévêtue au bord du ruisseau, où nagent des oies, et qui tâte l'eau de son talon. D'autres dessins se rapportent à cette composition, notamment ceux du Louvre (Moreau-Nélaton, 348, RF 11275), dans lesquels Millet s'est préoccupé de l'attitude du modèle et surtout de la position de ses jambes. Un autre dessin (localisation actuelle inconnue), très complet, précède l'exécution à l'huile : la baigneuse y est représentée presque de profil, la jambe droite repliée. Ici, son attitude est étudiée par deux fois, mais c'est la jambe droite qui est allongée et le modèle est vu de trois quarts. Dans le décor de la moitié supérieure de la feuille, ce ne sont pas des oies, mais plutôt des vaches, très esquissées, qui sont présentées, ce qui laisse à penser que ce dessin est antérieur aux autres de la série. Il peut néanmoins être daté, en suivant l'opinion de Robert L. Herbert (1971), de 1863 environ.
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : 1875, Paris, vente atelier Millet, 10-11 mai ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville (entrée au musée en 1976) Inscriptions / marques :Bibliographie :cachet au centre à gauche, cachet de la vente Millet (Lugt 1460)
Exposition :Herbert (Robert L.), Jean-François Millet, Paris, Grand Palais, 1975-1976, n°160, p.198
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°179, reprod.
© photo François JayDeux volets de la Donation Granville : Jean-François Millet, Vieira da Silva, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1974 , n°23, reprod.
Le Chemin de Millet, autour des collections du Musée Thomas Henry de Cherbourg, Karuizawa : Musée d'art Mercian, 18 juillet - 11 novembre 2001 , n°57 reprod.