collections du musée des beaux-arts de dijon
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Portrait de Léo Gausson
Dessin
fin 19e siècle
Auteur : Luce, MaximilienMaximilien LuceFusain sur papier bleu
Paris , 1858 - Paris , 1941
Ecole Française Après son apprentissage chez le graveur Ferdinand-Théodor Hildebrant (1804-1874), Maximilien Luce entre dans l'atelier du peintre mondain Carolus Duran (1837-1917) à l'Académie Suisse. Par son approche directe de la nature et sous l'influence de l'art de Georges Seurat (1859-1891), qu'il découvre en 1885, l'artiste vise à traduire les effets de lumière. Menant ses recherches avec Paul Signac (1863-1935), il exécute des vues de Paris, de la Seine, de sites industriels ou des paysages des environs de Rolleboise baignés d'une lumière intense rendue par l'usage des tons divisés et une facture pointilliste propres à l'esprit naissant du néo-impressionnisme. En 1887, Luce entre dans la Société des "Indépendants" dont le salon d'avant-garde marqua profondément la vie artistique de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle.
Anarchiste impliqué dans le Procès des Trente (1894), ce qui lui valut un séjour en prison, Luce mit son art au service des journaux refusant l'autorité de l'époque. Grand admirateur du peintre et sculpteur belge Constantin Meunier (1831-1905), il s'engagea aussi à dénoncer dans son oeuvre la misère du labeur prolétaire tout en exaltant sa noblesse, faisant des terrassiers, des débardeurs ou des maçons, les héros des temps modernes.
Hauteur : 14,8 cm ; Largeur : 9,5 cm
Inv. DG 736 Ce dessin a fait partie de la collection de Félix Fénéon (1861-1944), le critique du néo-impressionnisme qui partageait avec Maximilien Luce des idées libertaires. Luce et Fénéon ont d'ailleurs été arrêtés après les attentats anarchistes dont la violence a culminé avec l'assassinat de Sadi Carnot en 1894. Luce fit quarante-cinq jours de prison à Mazas sans être inculpé. Fénéon, passé en jugement au "Procès des Trente" en août 1894, fut acquitté.
Ce dessin représente le peintre Léo Gausson (Lagny-sur-Marne, 1860-1944, actif de 1887 à 1900) que Maximilien Luce a rencontré vers 1882, en même temps que Cavallo-Peduzzi, dans l'atelier de xylographie d'Eugène Froment, rue du Faubourg-Saint-Jacques à Paris. Il existe un autre dessin de Luce, représentant Gausson en pied qui fut daté de 1890 par Jean Sutter (1970). C'est en compagnie de Gausson et de Cavallo-Peduzzi que Luce découvrit les recherches de Seurat en 1885. On ne retrouve pas dans ce dessin la technique pointilliste, mais au contraire un jeu d'éclairage assez violent et un trait appuyé qui séparent nettement Maximilien Luce de l'auteur de la "Grande Jatte".
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Félix Fénéon ; 1947, Paris, vente Fénéon, 11-13 juin ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature en bas à gauche en bordure : "Luce"
cachet en bas à droite du montage, cachet de la vente Fénéon (Lugt 924a)
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n°155, reprod.
© photo François JayMaximilien Luce en amitiés, portraits croisés, Mantes-la-Jolie : Musée de l'Hôtel-Dieu, 13 juin - 30 août 2015 , repr. p. 7