collections du musée des beaux-arts de dijon
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Le Pinceau
Dessin
1969
Auteur : Masurovsky, GregoryGregory MasurovskyPlume, encre de Chine sur papier
New-York , 1929
Ecole Française Masurovsky étudie l'art à l' Art Student League à New-York, et les arts appliqués au Parsons School of Design. En 1946, il s'inscrit au Black Mountain College, pour suivre les cours d'Ilya Bolotowsky, néoplasticien influencé par Mondrian. Celui-ci encourage ses élèves à développer leur talent par tous les moyens. Après son service militaire, il donne des cours de graphisme à l'École Will Barnet. C'est à cette période qu'il développe sa pratique de la lithographie et de la gravure à l'eau-forte. En 1954, il s' installe à Paris. Masurovsky s'inscrit à l'Académie de la Grande Chaumière. En 1960, Michel Butor préface le catalogue de son exposition à la Galerie La Hune. C'est le début d'une longue collaboration entre les deux hommes. La Donation Granville possède trois eaux-fortes de cet artiste : "Le Pinceau" (1969), "La Bougie" (1970) et "Nature morte au crâne" (1973). En 1995, il publie aux éditions Liancourt une série de livres illustrés. Il a notamment publié les mémoires de sa femme, décédée en 1980 : "Carnets-Montparnasse 1971-1980". En 2004, le Musée de Pontoise lui consacre une rétrospective.
Hauteur : 62,5 cm ; Largeur : 48 cm
Inv. DG 822 "Le Pinceau" fait partie d'une série de dessins réalisés par Masurovsky à la fin des années 60 à Paris. Auparavant, l'artiste avait, en 1967 et 1968, dessiné "les gens dans leur étonnement d'exister". Ces portraits, qui ont été montrés en 1968 dans une exposition intitulée "Au rendez-vous des visages" (Paris, Librairie-Galerie La Hune) , présentaient tous le modèle en buste, vu de face. L'idée de la nature et d'une mise en page identique à celle du présent dessin vient de cette série. La table et l'objet sont comme "les épaules et la tête d'un personnage".
Masurovsky s'exprime uniquement au moyen du graphisme. Ses dessins sont tous exécutés sur des feuilles de papier identiques, à la plume et à l'encre de Chine. Comme l'écrit Pierre Granville, "l'oeuvre dessinée, proposée comme un tableau, se suffit pleinement à elle-même, étant tout à la fois objective et non descriptive. Infaillibles ces pages [sont] écrites dans une allure volontairement verticale d'un semis de centaines et de centaines de traits, comme les empreintes traçantes en pointillé du sillage d'oiseaux migrateurs et d'étoiles filantes..." ("L'objet sans objet", cat. de l'expo. "Dessins de Gregory Masurovsky", Monte Carlo, 1975-1976). La composition est cependant très recherchée : en effet, pour Masurovsky (1976), "The page is the stage". Le pinceau dans son bocal est ici présenté de face dans l'axe et dans la partie supérieure de la feuille, en quelque sorte laissée en réserve sur le fond. Pour l'artiste, "l'objet qui est vu comme une sorte de fantôme" est destiné à faire prendre conscience que "le fait d'occuper un espace le dérange également".
(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1974 Inscriptions / marques :Bibliographie :monogramme / date en bas à droite : "GM 69"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°435, reprod.
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayGregory Masurovsky, Paris : Galerie Albert Loeb, 1971