collections du musée des beaux-arts de dijon
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La Guerre
Dessin
1916
Auteur : Albert-Birot, PierrePierre Albert-BirotDessin à la gouache sur papier
Angoulême , 1876 - Paris , 1967
Ecole Française Connu pour son côté poète et écrivain, Albert-Birot fut également peintre et sculpteur. Originaire d'Angoulême, sa famille emménage à Paris en 1892. Il apprend la peinture et la sculpture à l'École des Beaux-Arts. Il est influencé par Puvis de Chavanne. Ses sculptures sont "réalistes" et "intimistes", mais son style n'a rien d'exceptionnel. Il fréquente également la Sorbonne et le Collège de France, tout en écrivant des poèmes de temps à autre. De 1900 à 1950, il gagne sa vie en faisant de la restauration d'objets d'art pour un antiquaire. La Première Guerre mondiale le révèle à lui-même. Il travaille sur une grande composition abstraite, intitulée "Guerre", pendant un an. Et Parallèlement il crée la revue "SIC" - Sons, Idées, Couleurs - en 1916. Elle rassemble rapidement les grands noms du monde littéraire et artistique : Apollinaire, Aragon, Zadkine, Tzara, Soupault, Severini, Jacob, Reverdy... Le dessin à la gouache sur papier que possède la Donation Granville, "La Guerre", a été réalisé à ce moment. C'est une des dernières oeuvres de sa période artistique qu'il délaisse pour entamer une phase littéraire. Dès 1916, l'écriture devient sa principale occupation. Et c'est par ce biais qu'il marque l'histoire. Il aborde de sa plume différents domaines, aussi bien la poésie que le théâtre, le cinéma et la prose. En 1963 il termine son oeuvre majeure, six livres qui composent "Grabinoulor" qu'il met cinquante ans à écrire. L'oeuvre ne sera publiée dans son intégralité qu'en 1991. Il est un tenant de l'avant-garde littéraire.
Hauteur : 21 cm ; Largeur : 16 cm
Inv. DG 627 Pierre Albert-Birot est connu pour avoir publié de janvier 1916 à décembre 1919 les 54 numéros de la revue "SIC" qui se plaça d'emblée à la tête de l'avant-garde, monté la première représentation des "Mamelles de Tirésias" de Guillaume Apollinaire en 1917 et écrit "Grabinoulor" à partir de 1918. Mais ce grand poète avait d'abord pratiqué la sculpture, ayant été l'élève de Falguière et la peinture, ayant suivi les leçons de Gustave Moreau.
D'abord symboliste et nabi, il se rallia au cubisme en 1916, puis donna la même année, sans que rien apparemment ne le laisse prévoir, un grand tableau "La Guerre" (MNAM, Centre Pompidou, inv. AM 1977-639, donation sous réserve d'usufruit de Mme Arlette Albert-Birot (Paris) en 1976 et 2003) tout à fait "abstrait", pour lequel il avait exécuté de nombreuses études préparatoires à la gouache, à l'encre de Chine et à l'huile. Ici, la composition, les oppositions de formes et de couleurs, le sujet traité sur un mode à la fois abstrait et symbolique, sont sans nul doute inspirés par les recherches futuristes : en effet Pierre Albert-Birot, alors qu'il préparait le premier numéro de sa revue, fait, en janvier 1916, la connaissance de Gino Severini qui habitait le même immeuble que lui. Il se rend alors à une exposition du peintre qui fut une véritable révélation.
(Rémi Cariel d'après Serge Lemoine, "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Edouard Larcade ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature en bas à droite : "Pierre-Albert Birot"
annotation / date en haut à gauche : "Première esquisse du grand tableau "La Guerre" début 1916"
© photo François JayLemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°232, reprod.