collections du musée des beaux-arts de dijon

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Le Christ au Tombeau

Panneau

Italie , vers 1435
Auteur : Maître de l'Observance

Tempera sur sur bois
Hauteur : 32 cm ; Largeur : 59 cm
Inv. 1183

En 1903, Bernard Berenson donne le panneau de Dijon à Sassetta. L'attribution est adoptée, après lui, par Emil Jacobsen (1908), Raimond Van Marle (1927), Mario Salmi (1927) qui voit dans cette peinture un fragment de prédelle. F. Mason Perkins (1935) et John Pope-Hennessy (1939) qui s'attache à la reconstitution du triptyque provenant de la collégiale d'Asciano et aujourd'hui au musée de la ville. L'auteur remarque que le retable, actuellement composé de trois panneaux, l'"Annonce à Joachim" et, en deux parties, la "Nativité de la Vierge", surmontés respectivement de scènes dans des pinacles figurant la "Mort de la Vierge", "La Vierge et l'Enfant entre quatre anges", et les "Funérailles de la Vierge", est incomplet. Il devait en particulier comporter une prédelle dont le "Christ au tombeau" de Dijon pourrait justement représenter la scène centrale ; sa largeur correspond en effet à celle du panneau central du triptyque, et sa hauteur est semblable à celle d'un autre fragment de la même prédelle, l'"Adieu de Marie aux Apôtres", conservé dans la collection Berenson à Settignano. De plus, les auréoles présentent le même guillochage que celles de la Vierge et de l'Enfant au-dessus du panneau dijonnais.
Si John Pope-Hennessy précise ainsi la composition du triptyque, c'est à Alberto Graziani (1948) qu'il appartiendra, sur une indication de Roberto Longhi, de déceler dans ces peintures un caractère plus "gothique", plus archaïsant que celui de Sassetta, et de les rendre à un maître distinct, dont l'oeuvre est alors regroupé autour d'un triptyque daté de 1436 à l'Observance, près de Sienne. Par analogie avec les oeuvres contemporaines de Masolino, Alberto Graziani propose de dater le triptyque entre 1430 et 1433, et rapproche en particulier la Vierge de Dijon de sainte Catherine, dans la scène de son martyre peinte par Masolino à l'église San Clemente, à Rome.
La nouvelle atribution est aussitôt réfutée par Cesare Brandi (1949) pour qui le Maître de l' ; a := a || 'Observance ne serait autre que Sano di Pietro. Il n'est cependant pas possible de confondre le style de ces deux ensembles d'oeuvres. Sano di Pietro ne possède ni le même raffinement d'élégance, ni, surtout, la même musicalité que le Maître de l'Observance. Dans le panneau de Dijon en effet les personnages, le terrain et la roche sont soumis à un rythme pur de courbes et de surfaces colorées qui s'opposent ou se répondent sans qu'aucune référence à l'atmosphère, ou à la pesanteur, ne vienne en altérer la précieuse immatérialité.
A l'exception de Cesare Brandi, l'ensemble de la critique devait se rallier à la reconstitution de Alberto Graziani : Enzo Carli en 1955 et 1958, Michel Laclotte en 1955 et 1956, Roberto Salvini et Leone Traverso en 1959, Bernard Berenson en 1968. Michel Laclotte approuve la date proposée par Alberto Graziani, tandis que Roberto Salvini et Leone Traverso proposent de situer la prédelle de Dijon autour de 1435.

(Notice de Marguerite Guillaume extraite du "Catalogue raisonné du Musée des Beaux-Arts : peintures italiennes", Ville de Dijon, 1980)

Historique : Collection Jules Maciet

Don Jules Maciet, 1897

Bibliographie :

Exposition : © photo François Jay

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