collections du musée des beaux-arts de dijon
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La Vierge et l'Enfant
Tableau
Proposition d'attribution : Maître de la Madone de DijonMaître de la Madone de DijonTempera sur toile
Ecole Anciens Pays-Bas
Hauteur : 33,4 cm ; Largeur : 26,4 cm
Inv. 1467 La Vierge tenant l'enfant endormi est placée dans un cadre rectangulaire doré. La partie ouverte du cadre est ornée de moulures de tores, les écoinçons comportent des motifs végétaux moulés qui prennent l'aspect d'une embrasure de fenêtre. Le fond rouge présente un léger motif de brocard fleuri en ton sur ton. La Vierge présente une forme massive et triangulaire au centre du cadre. Sa tête couverte d'un voile transparent aux plis longs et droits, auquel sont fixées de petites perles jaunes, est inclinée vers l'enfant et auréolée de rayons fins et blancs. Sa chevelure châtain retombe le long de ses épaules. Elle est vêtue d'une ample robe bleue à manches larges, au col carré orné de pierres précieuses roses et de perles. L'épaule et la manche droite sont très abîmées, elle ont peut-être été repeintes. La manche gauche présente des plis longs, droits et cassés marqués par de fins tracés noirs. Les deux extrémités des manches retombent sur le bord inférieur du cadre. Ses mains sont très longues, aux mouvements délicats, les doigts très minces.
L'Enfant dort contre sa mère, la tête appuyée sur sa main droite, le front sur le col perlé. Sa tête est ronde, les cheveux ras, sa physionomie est très proche de celle de sa mère ; même carnation, front haut et large, même pli du cou.
Les peintures sur tissu du XVe siècle sont peu nombreuses, en raison de la fragilité du support. La majeure partie d'entre elles est constituée des bannières de confréries. Le moindre coût de fabrication devait pourtant permettre une large diffusion, le tissu permettant une production à moindre coût comme on connaît le cas pour les drapeaux de prière. Le support et la qualité de cette oeuvre la situeraient au niveau technique et tarifaire, entre la gravure et les petites réalisations sur bois.La nature d'"andachtsbild", d'après Diane Wolfthal, peut être proposée pour cette image issue d'une production sérielle dont le support, de moindre coût, aurait permis une plus large diffusion et un transport aisé. La profondeur créée par le cadre avance le couple en direction du spectateur, intensifiant le lien entre cette scène intime figurée à mi-corps et la personne amenée à la contempler, ce procédé visuel venant appuyer la nature du tableau proposé par Diane Wolfthal, que nous jugeons opportune.
(Notice d'Olympe Sauvage extraite du "Catalogue des objets de dévotion domestique du musée des Beaux-Arts de Dijon, XIIIe-XVIe siècle", mémoire de master 2 sous la direction de Daniel Russo et Sophie Jugie, Université de Bourgogne, 2008) Historique : Collection Jules Maciet
Don Jules Maciet, 1901 Bibliographie :© photo François JayMagnin (Jeanne), La peinture au Musée de Dijon, Dijon, 1914 (1918 sur la couverture), p.119 (Ecole flamande 15e siècle)
Magnin (Jeanne), Picture in the Museum of Dijon, Dijon, 1914 (1915 sur la couverture), p.119 (Ecole flamande 15e siècle)
Magnin (Jeanne), La peinture au Musée de Dijon, 3e éd. revue et complétée, Besançon, 1933, p.123 (Ecole flamande 15e siècle)
Wolfthal (Diane), The Beginnings of Netherlandish Canvas Painting : 1400-1530, Cambridge : University Press, 1989, n°31 p.56, fig. 91 (Maître de la Vierge de Dijon)
Sauvage (Olympe), Catalogue des objets de dévotion domestique du musée des Beaux-Arts de Dijon, XIIIe-XVIe siècle, mémoire de master 2 Recherche art du Moyen Age, sous la direction de Daniel Russo et Sophie Jugie, Université de Bourgogne, 2008, n° 20 pp. 96-98, reprod. p. 96
L'Héritage de Rogier van der Weyden. La peinture à Bruxelles 1450-1520, Bruxelles : Musées Royaux des Beaux-Arts, 10 octobre 2013 - 26 janvier 2014, mentionné dans la notice n° 19 p. 145