collections du musée des beaux-arts de dijon
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Étude de lion
Dessin
1852
Auteur : Delacroix, EugèneEugène DelacroixDessin à la plume, encre de Chine sur papier
Charenton-Saint-Maurice , 1798 - Paris , 1863
Ecole Française Sous le patronage de son oncle, le peintre Henri-François Riesener (1767-1829), Eugène Delacroix entre, en 1816, dans l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin (1774-1833). Hostile à l'enseignement classique de son maître, il s'ouvre à l'esprit nouveau que Théodore Géricault (1791-1824) apporte au monde de l'art. En 1822, il présente au Salon "La Barque de Dante" et déclenche les foudres de l'Académie. Les romantiques sont enthousiastes et, bien malgré lui, Delacroix devient leur chef de file. Attaché plus que tout à la vérité, il exprime les passions humaines de la manière la plus visible et puise son inspiration dans les oeuvres de Shakespeare, Goethe, Walter Scott ou Byron et dans des thèmes contemporains dont il dénonce la violence ("Les Massacres de Scio", 1824).
Alors qu'il subit l'influence des peintres Richard Parkes Bonington (1801-1828) et John Constable (1776-1837), Delacroix crée des atmosphères limpides par l'emploi de couleurs plus fraîches. Héritière de Véronèse (1528-1588) et de Rubens (1577-1640), la palette animée du peintre, opposée au froid dessin ingresque, réveille la vieille querelle des poussinistes et des rubénistes.
En 1832, Delacroix accompagne le comte de Mornay en mission diplomatique au Maroc. Ce voyage est une révélation pour l'artiste qui découvre un art de vivre, une faune et une lumière qui ne cesseront de l'inspirer. Mais c'est là surtout qu'il comprend le pouvoir expressif de la couleur, de ses complémentaires et ses effets de vibrations, annonçant les travaux des impressionnistes.
De retour en France, Delacroix reçoit de grandes commandes (Salon du Roi au Palais Bourbon, bibliothèque du Palais du Luxembourg, église Saint Sulpice...). En 1857, le peintre est enfin reçu à l'Académie.
Hauteur : 12,5 cm ; Largeur : 20 cm
Inv. DG 377 Ce beau dessin est à rapprocher des nombreuses études de fauves qui se multiplient dans l'oeuvre de Delacroix à partir de 1847-1849, coïncidant avec leur arrivée au Jardin des Plantes en 1847. L'"Etude de fauve", daté du "10 octobre 52" (Musée du Louvre, RF 9683) montre un graphisme identique. Les lions représentés par l'artiste dans cette attitude sont nombreux : l'étude la plus proche est sans doute un dessin au crayon, dans l'autre sens, daté du "21 avril 1851", "Lion couché avec un lièvre entre ses pattes" (collection particulière, exposé à Brême, Kunshalle, 1964, n° 295).
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection de Verminac ; 1948, Paris, vente Hôtel Drouot, 8 décembre ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :date en bas à droite, de la main de l'artiste : "27 fr. 52"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n° 98, reprod.
© photo François JayGros, Géricault, Delacroix, Paris : Galerie Bernheim-Jeune,1954 , n° 111
Delacroix, Les dernières années, Paris : Galeries nationales du Grand-Palais, 7 avril - 20 juillet 1998, The Late Work, Philadelphie : Museum of Art, 10 septembre 1998 - 3 janvier 1999 , n° 6
Passeurs d'art : Hommage à Pierre et Kathleen Granville donateurs du musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 18 novembre 2006 - 29 janvier 2007