collections du musée des beaux-arts de dijon
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Étude de tête d'arabe au turban
Dessin
1832
Auteur : Delacroix, EugèneEugène DelacroixMine de plomb sur papier
Charenton-Saint-Maurice , 1798 - Paris , 1863
Ecole Française Sous le patronage de son oncle, le peintre Henri-François Riesener (1767-1829), Eugène Delacroix entre, en 1816, dans l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin (1774-1833). Hostile à l'enseignement classique de son maître, il s'ouvre à l'esprit nouveau que Théodore Géricault (1791-1824) apporte au monde de l'art. En 1822, il présente au Salon "La Barque de Dante" et déclenche les foudres de l'Académie. Les romantiques sont enthousiastes et, bien malgré lui, Delacroix devient leur chef de file. Attaché plus que tout à la vérité, il exprime les passions humaines de la manière la plus visible et puise son inspiration dans les oeuvres de Shakespeare, Goethe, Walter Scott ou Byron et dans des thèmes contemporains dont il dénonce la violence ("Les Massacres de Scio", 1824).
Alors qu'il subit l'influence des peintres Richard Parkes Bonington (1801-1828) et John Constable (1776-1837), Delacroix crée des atmosphères limpides par l'emploi de couleurs plus fraîches. Héritière de Véronèse (1528-1588) et de Rubens (1577-1640), la palette animée du peintre, opposée au froid dessin ingresque, réveille la vieille querelle des poussinistes et des rubénistes.
En 1832, Delacroix accompagne le comte de Mornay en mission diplomatique au Maroc. Ce voyage est une révélation pour l'artiste qui découvre un art de vivre, une faune et une lumière qui ne cesseront de l'inspirer. Mais c'est là surtout qu'il comprend le pouvoir expressif de la couleur, de ses complémentaires et ses effets de vibrations, annonçant les travaux des impressionnistes.
De retour en France, Delacroix reçoit de grandes commandes (Salon du Roi au Palais Bourbon, bibliothèque du Palais du Luxembourg, église Saint Sulpice...). En 1857, le peintre est enfin reçu à l'Académie.
Hauteur : 20,4 cm ; Largeur : 13,4 cm
Inv. DG 142 Il existe une contre-partie de ce dessin dans les "Documents Robaut" conservés à la B. N. F. (Cabinet des Estampes). À l'année 1832, sous le n° 392 bis, se trouve une feuille identique, mais en sens inverse, sur laquelle on lit en bas à gauche: "Contre-partie - Original à Latouche", en bas à droite : "1832", et sur le montage "392 bis AR (à créer). Cette contre-partie donne absolument l'illusion du croquis de Delacroix". Cette mention de Robaut authentifie donc la présente feuille et la situe en 1832.
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : 1864, Paris, vente atelier Delacroix,22-27 février ; Collection Latouche ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :cachet en bas à droite, cachet de l'atelier Delacroix (Lugt 838)
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976, n° 87, reprod.
© photo François JayDelacroix, ses maîtres, ses amis, ses élèves, Bordeaux : Galerie des Beaux-Arts, 1963 , n° 103 (avec fausse indication : n° 1591 du Robaut)
Nuits d'Orient, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 01/12 - 17/12/2006 (pas de catalogue)