collections du musée des beaux-arts de dijon
résultats de recherche
ajouter au panier voir le panier
Les Feuilles blanches (La table Louis-Philippe aux nuages)
Dessin
Grasse , 1920
Auteur : La Fresnaye, Roger deRoger de La FresnayeCrayon lithographique sur papier
Le Mans , 1885 - Grasse , 1925
Ecole Française La Fresnaye entre en 1903 à l’Académie Julian. Il y fréquente Dunoyer de Segonzac, Lotiron, Boussingault, Moreau. En 1904, il entre aux Beaux-Arts et en juin 1908 il obtient le second prix au concours. À la fin de l’année, il s’inscrit à l’Académie Ranson. Les peintres Nabis Serusier et Denis, qui y prodiguaient leur enseignement, vont influencer dans un premier temps son travail. En 1910, il suit les cours de sculpture de Maillol à l’Académie de la Grande Chaumière. Un an plus tard, il rejoint la "Section d’Or". Fondée par Jacques Villon, Raymond Duchamp-Villon et Marcel Duchamp, on y retrouve Robert Delaunay, Albert Gleizes, Frantisek Kupka, Henri Le Fauconnier, Fernand Léger et Jean Metzinger ... ces artistes modernistes se réunissent chaque dimanche dans l’atelier de Villon à Puteaux, pour discuter des bases théoriques de l'abstraction naissante. On se réfère entre autres aux spéculations mathématiques de la Renaissance et au nombre d’or. Mais en théorie seulement, car la plupart de ces artistes pratiquent une géométrie instinctive et non mathématique. Il expose au Salon des Indépendants de 1911 et au Salon d’Automne de 1912. Dès 1913, on constate une géométrisation progressive des formes dans ses oeuvres. "Livres sur un guéridon", situé entre 1912 et 1914, "La Table Louis-Philippe à la carafe" (1919), "Les Feuilles blanches" (1920) de la donation Granville illustrent l’évolution de son style vers une abstraction des formes, sans sacrifier à un attachement classique pour l'harmonie de la composition, des formes et des couleurs.
Hauteur : 20,5 cm ; Largeur : 17,5 cm
Inv. DG 27 Les feuilles de papier de son atelier que la Fresnaye utilisait pour structurer l'espace et organiser les fonds de ses grandes natures mortes de 1913 et 1914 réapparaissent dans ce dessin, ainsi que dans toute une série d'études autour de 1920, comme objets autonomes. Les plans verticaux qu'elles forment sont opposés aux courbes du guéridon "Louis-Philippe" dans une composition pleine de fantaisie où apparaissent même des nuages, mais dont le sujet véritable semble davantage être l'étude de valeurs, avec ses noirs et blancs fort contrastés ou dégradés.
(Notice de Rémi Cariel, 2009) Historique : Collection Paul Éluard ; Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :date en bas à droite : "Grasse 1920"
Exposition :L'Esprit nouveau, Paris, n°3 s.d. (décembre 1920), p.314, reprod.
George (Waldemar), Dessins et gouaches (1919-1925) de R. de La Fresnaye, Paris, 1927, pl.8
Seligman (Germain), Roger de La Fresnaye, Paris, 1969, n°374, p.218 reprod.
Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°342, reprod.
© photo François JayRoger de La Fresnaye, Paris, Musée National d'Art Moderne, 1950 , n° 137
Roger de La Fresnaye, Le Mans, Musée des Beaux-Arts, 1951 , n° 34
Le Dessin de Toulouse-Lautrec aux cubistes, Paris, Musée national d'art moderne, 1954 , n° 82
De Toulouse-Lautrec à Chagall, Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, 1956 , n° 78, repr.
De Poussin à Picasso, Rennes : Musée des Beaux-Arts, (19 mars - 5 juin 1988) , n°76
Roger de La Fresnaye, 1885-1925, cubisme et tradition, Le Mans : Musée de Tessé (4 novembre-5 février), Barcelone : musée Picasso (1er mars-5 juin), 2005-2006 , n° 137 p.112-113, reprod. p.112