collections du musée des beaux-arts de dijon

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Composition Dessin 1916 Auteur : Kandinsky, Wassily Wassily Kandinsky Moscou , 1866 - Neuilly-sur-Seine , 1944 Ecole Française En 1896, alors qu'une brillante carrière juridique s'offre à lui, Kandinsky décide de tout abandonner pour apprendre la peinture à Munich. En 1901, il crée son école "Phalanx" où il enseigne la peinture. De 1903 à 1908, il voyage à travers l'Europe. C'est ainsi qu'on le retrouve à Paris de 1906 à 1907. Il y découvre Cézanne, Matisse et Picasso. En 1909, il réalise ses premières Improvisations, qui marquent une révolution artistique, celle de l'abstraction. Théoricien, il publie "Du spirituel dans l'art" trois ans plus tard. En 1911, il fonde à Munich le "Cavalier Bleu", mouvement expressionniste allemand, avec Franz Marc, Paul Klee, Auguste Macke. En 1913, on le trouve à l'exposition d'avant-garde de l'Armory Show à New York. De 1915 à 1921, il vit en Russie. Il occupe différents postes, au service des arts populaires bolcheviks, au cours duquel il fonde sa théorie de la couleur et de la forme. De 1922 à 1933, il vit en Allemagne. Il enseigne au Bauhaus de Weimar, tout en encadrant un atelier de peinture murale. C'est là qu'il exerce ses théories sur l'art conceptuel. À la fermeture du Bauhaus, il gagne la France et s'installe à Neuilly-sur-Seine. Il est naturalisé Français en 1939. Il expose pour la dernière fois en 1942, à la Galerie Jeanne Bucher. Il est aujourd'hui considéré comme le "père de l'abstraction". Dessin à la plume, au pinceau, et à l'encre de Chine sur papier Hauteur : 32,2 cm ; Largeur : 24,5 cm Inv. DG 157 Durant les années 1911-1918 qui suivent le passage à l'abstraction, Kandinsky organise dans ses oeuvres des noyaux formels qui condensent, malaxent, mêlent ou montrent des signes de réalité - bouts de choses, vues, profils de maisons, proues ou coques de navire, arbres, ciels, nuages. Les dessins se résolvent en une combinatoire de lignes, de mouvements, de tensions, à partir de figures : objets transposés par l'imagination, équivalences formelles de sensations, matière de surgissement du souvenir. Ce ne sont plus des choses qui sont mises en composition mais, en quelque sorte, la surface, la silhouette ou le profil selon lesquelles elles sont devenues métaphores et servent à une écriture nouvelle. Cette mutation des choses en signes qui constitue l'essentiel de l'évolution du langage artistique de l'artiste durant ces années, n'est pas dictée par un programme théorique mais par la fameuse "nécessité intérieure" qui constitue selon lui " la seule et immuable loi de l'art" (Der Sturm). (Notice de Rémi Cariel, 2009) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques : Initiale / date en bas à gauche en bordure : "V K 16" Bibliographie : Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°333, reprod. Passeurs d'art : Hommage à Pierre et Kathleen Granville donateurs du musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 2006, fig. 47 p. 54 Exposition : Présentation partielle de la Donation, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1971 (organisée à l'occasion du Congrès de l'ICOM le 3 septembre) L'art moderne dans les musées de province, Paris : Grand-Palais, 1978 , n° 127 Le Cavalier bleu : Der Blaue Reiter, Saint-Tropez : Musée de l'Annonciade, 2006 , reprod. coul. p. 40 © photo François Jay