collections du musée des beaux-arts de dijon
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Étude d'après le Massacre des Innocents du Tintoret
Dessin
20e siècle (3ème quart)
Auteur : Kallos, PaulPaul KallosPlume et encre de Chine sur papier
Hernadnemeti , 1928 - ? , 2001
Ecole Française Kallos étudie à l'École des Beaux-Arts de Budapest de 1946 à 49. La dureté de la politique stalinienne en vigueur le pousse à quitter son pays pour s'installer à Paris en 1950. L'artiste est alors réfugié politique et ne sera naturalisé qu'en 1974. Il fréquente assidûment le Louvre et démontre un vif intérêt pour les aquarelles de Cézanne. En 1952, il commence à montrer ses premières peintures. Elles sont d'emblée abstraites, passant de l'abstraction géométrique au lyrique. Le marchand d'art Pierre Loeb signe un contrat d'exclusivité avec lui en 1954. Il restera en vigueur jusqu'en 1963, date de la fermeture de la galerie. Pour l'artiste, c'est "le sentiment de l'espace" qui oriente son travail : "Le blanc tient dans ma peinture la place du noir chez Rembrandt [...] ou celle du fond d'or chez les Primitifs. Il signifie la distance absolue[...]". Dès 1955, Kallos expose non seulement à Paris, mais aussi à Londres, New-York, Bâle, Toronto et Stockholm. Dans les années 1959-60, il utilise une technique du clair-obscur qu'il puise dans les oeuvres de Rembrandt, Hals, Tintoret et Véronèse. Ces sujets sont des évocations de natures mortes ou de scènes d'intérieur jusque dans les années 1960. L'aquarelle "Bouquet de fleurs dans un intérieur" (1958) et les trois peintures à l'huile "Crucifixion", "Paysage", "Intérieur avec figure" (1960) de la Donation Granville sont au carrefour de l'abstraction et de la figuration. En 1962, il fait une exposition sur le thème de la Crucifixion. Tantôt figuratif, tantôt non-figuratif, son travail consiste toujours à partir d'une réalité, pour ensuite par des aplats de couleurs franches en déconstruire l'image. C'est pourquoi il déclare lui-même ne "s'être jamais considéré comme un peintre abstrait".
Hauteur : 18 cm ; Largeur : 22 cm
Inv. DG 482 Paul Kallos a réalisé beaucoup d'études d'après la peinture ancienne. Dans cette feuille où il copie "Le massacre des innocents" du Tintoret (Venise, Scuola di San Rocco, Sala inferiore), en ne retenant de la composition que l'organisation des valeurs, il montre bien que sa préoccupation essentielle est la traduction de la lumière.
(Notice de Serge Lemoine extraite de l'ouvrage "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :dédicace / signature en bas à droite : "à Monsieur et Madame Granville Paul Kallos"
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayLemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°332, reprod.