collections du musée des beaux-arts de dijon
résultats de recherche
ajouter au panier voir le panier
Le Paquet de tabac
Dessin
1917
Auteur : Braque, GeorgesGeorges BraqueCrayon et aquarelle sur papier
Argenteuil , 1882 - Paris , 1963
Ecole Française Georges Braque suit les cours du soir de l'École des Beaux-Arts du Havre puis entre en 1899 en apprentissage auprès de son père, peintre décorateur. A Paris, il s'inscrit en 1902 à l'Académie Humbert. De passage au fameux Salon d'automne de 1905, il est ébranlé par l'effervescence de couleurs pures qui se dégage des toiles de Matisse et Derain. Un an plus tard, il réalise ses premières peintures fauves. En 1907, c'est un nouveau choc pictural avec les rétrospectives de Cézanne au Salon d'Automne et à la Galerie Bernheim-Jeune, ainsi qu'avec "Les Demoiselles d'Avignon" qu'il découvre dans l'atelier de Picasso. Lors de la première exposition personnelle de Braque, sa toile intitulée "Maisons à l'Estaque", suscite tant d'attraits qu'elle sera le point de départ de la naissance du cubisme. En 1911, il est le premier à introduire des chiffres et des lettres dans sa peinture cubiste. L'année d'après, il innove encore en y incorporant du sable, de la sciure et en réalisant ses premiers papiers collés. En 1913, il expose à l' "Armory Show" de New-York qui révéle l'avant-garde américaine et française. Lorsqu'il peint en 1917 "Le paquet de tabac", il est en convalescence, suite à une grave blessure de guerre de 1915, et pour laquelle il se voit réformé. En 1939-40, il se consacre à la sculpture. À la demande du directeur des Musées de France, Georges Salles, en 1952-53, il peint le plafond de la Salle Henri II du Louvre. À sa mort, il a droit à des funérailles nationales devant la Cour Carrée du Louvre.
Hauteur : 20,4 cm ; Largeur : 26,6 cm
Inv. DG 47 Ce très beau dessin a été postérieurement signé et daté par Georges Braque de 1917. Si la date est exacte, la feuille n'en prend que plus d'importance, puisque l'artiste, blessé gravement à la tête en mai 1915, trépané, soigné, guéri, venait d'être démobilisé et avait recommencé à travailler en 1917. Braque semble avoir réalisé sept peintures cette année-là, dont deux seront terminées en 1918. Il utilise ici le vocabulaire bien connu du cubisme : un verre à pied, un paquet de tabac gris, un journal posés sur une table, dans un intérieur clos : objets quotidiens, simples prétextes à une nouvelle analyse du réel et à sa représentation dans un langage nouveau. Contrairement à Fernand Léger, Roger de La Fresnaye ou Marcel Gromaire, pour ne citer que quelques artistes français, la guerre n'a laissé aucune trace dans son oeuvre : Braque a repris son travail là où il l'avait laissé en août 1914, cherchant d'emblée à se mettre au diapason de Picasso et de Juan Gris. Les lettres "J, O, (U) et (N)", pour représenter le journal, la surface mouchetée imitant le linoléum, la bague du paquet de tabac rattachent cette composition à la période précédente. Elle appartient pourtant à ce qu'il est convenu d'appeler le cubisme synthétique, dans lequel l'artiste avait commencé à travailler en 1914. Les objets sont de nouveau lisibles, l'espace n'y est plus fragmenté en de nombreux plans : l'image plastique retrouve en quelque sorte son unité, ce que Braque accomplira totalement dans les natures mortes des années 1918-1920.
(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976) Historique : Collection Pierre et Kathleen Granville
Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 Inscriptions / marques :Bibliographie :signature / date en bas à droite : "G. Braque 17"
Exposition :Lemoine (Serge), Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976, n°237, reprod.
Passeurs d'art : Hommage à Pierre et Kathleen Granville donateurs du musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 2006, fig. 33 p. 44
© ADAGP, Paris 2017 / © photo François JayPrésentation partielle de la Donation, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1971
(organisée à l'occasion du Congrès de l'ICOM le 3 septembre)Georges Braque, Saint-Paul-de-Vence : Fondation Maeght, 1980
Georges Braque, Paris : Musée National d'Art Moderne, 1982
Georges Braque, Barcelone: Musée Picasso, 1998 , n° 94
De Poussin à Picasso, Rennes : Musée des Beaux-Arts, (19 mars - 5 juin 1988) , n°73
André Malraux, Notre ami, Tokyo : Musée des Arts Idemitsu, 1998 , n° 142, reprod.
L'Art des collections. Bicentenaire du Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 16 juin - 9 octobre 2000 , cat. D 34 p.367
Georges Braque : La poétique de l'objet, Dinan : C.R.E.C., 2006 , reprod. coul. fig. 4 p. 25
Georges Braque 1882 - 1963, Paris : Grand-Palais, 16/09/2013 - 06/01/2014 ; Houston : The Museum of Fine Arts, 16/02/2014 - 11/05/2014 , p. 311, reprod. p. 277
Georges Braque, Bilbao : Musée Guggenheim, 13 juin - 21 septembre 2014 , reprod. p. 221