collections du musée des beaux-arts de dijon

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Paysage au pont

Dessin
1855 / 1856
Auteur : Hugo, Victor

Plume, encre de Chine et lavis d'encre de Chine sur papier
Hauteur : 10,1 cm ; Largeur : 13,3 cm
Inv. DG 623

Une fois de plus, la technique retient par son non-conformisme. Utilisant toujours le même médium, Victor Hugo écrase une tache d'encre en pliant la feuille de papier qui a été mouillée. L'encre diffuse, les masses se répartissent de part et d'autre de la pliure, d'où l'effet de symétrie. Victor Hugo se laisse guider par les formes ainsi engendrées au hasard et intervient par un griffonnage à la plume pour donner un sens à cette "composition automatique". On rapprochera évidemment cette technique des jeux d'enfants, exploitée ensuite par Rorschach et reprise par un bon nombre d'artistes au XXe siècle. Pourtant, "aucun peintre européen, écrit André Masson (1971), n'a employé, avant Victor Hugo, le lavis jusqu'au point d'en faire une matière. Et cela avec lui, est devenu peinture".
Le "paysage" au pont franchissant un abîme est ici évoqué d'une manière d'autant plus fantastique qu'elle n'est pas descriptive. Ce thème se rencontre en 1856, ce qui s'accorde bien avec la technique utilisée à ce moment-là et qui se poursuivra pendant près de dix ans. Pierre Georgel (1971) a proposé de situer ce dessin vers 1855-1856.

(Notice de Serge Lemoine extraite de "Musée des Beaux-Arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900", Ville de Dijon, 1976)

Historique : Collection Georges Hugo ; Collection Valentine Hugo ; Collection Pierre et Kathleen Granville

Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969

Bibliographie :

Exposition : © photo François Jay

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